Enigme n° 9

Par le fer tu n’es plus, me laissant effondrée,

Je porterai partout, et la mort, et la flamme,

Pour offrir au Valois la sanction méritée.

Olivier, mon amour, je n’étais qu’une Dame,

Je serai maintenant le soutien des Montfort,

Une veuve sanglante et nourrie de rancœur,

De l’amour pour nos fils ; Je sèmerai la mort

Et Pour ce qu’il me plaît, je peindrai de noirceur

Ce qu’il reste d’humain en mon coeur éprouvé.

Ils ont pendu ton corps, exposé ton visage,

A la vue de ton sang tes enfants ont juré

Nous n’aurons plus de cesse, par le feu et la rage,

Que de venger ton nom et ta vie suppliciée.

Suivez-moi mes fidèles et brûlez les châteaux !

Suivez-moi mes fidèles et pillez les villages !

Plus jamais ne serons du Valois les vassaux,

Plus jamais ne serons du Valois les otages,

Quitte à prendre bateau jusqu’en baie de Morlaix.

Que la Course commence sur la côte bretonne !

Remontons les rivières et traquons les caraques,

Coulons tous les navires de commerce ou d’attaque,

Que le roi impuissant souffre aux griffes de la lionne !

Jamais prise ne fus, ni mes fils avec moi,

La chaloupe a glissé jusque vers l’Angleterre,

J’ai trouvé lieutenant au beau prénom Walter

Mais n’ai rien oublié du terrible tournoi

Qui a pris mon mari et aussi tous mes biens.

La vengeance est venue, je n’ai rien pardonné,

Ni mon fils qui fera de Guesclin son allié,

Aujourd’hui nul ne sait où je suis enterrée,

Mais les ports se souviennent de ma hache aiguisée.

Qui est ce personnage du bas Moyen-Age ?