Drancy - Berlin - Oswiecim
Résumé : Ce samedi d’avril, le RER se fait attendre en gare de Drancy. Il pleut averse et sur les quais, on peut lire sur les panneaux d’information municipale qu’une « journée nationale de la déportation » aura lieu au mémorial du camp. Car Drancy abritait durant les années noires du second conflit mondial un camp qu’aujourd’hui peu laisse deviner. Un monument, une stèle à la mémoire d’un disparu – « assassiné » (sic) à Auschwitz – des bâtiments désormais regroupant des logements à caractère social. De juin 1941 à l’été 44, le camp regroupait pourtant les Juifs et populations « inadaptées ». Un camp d’internement cependant, point d’extermination. Il fallut attendre jusqu’à très récemment pour qu’un « conservatoire historique au camp de Drancy » soit ouvert. Le temps de la mémoire. A des centaines de kilomètres de là, à Berlin, la guerre a laissé des traces plus prégnantes – même si l’on s’efforce de les effacer. Le mur bien sûr, et des rails interminables qui menaient à Dachau, à Auschwitz, hauts lieus de l’horreur nazie. Là-bas peut-être, le visiteur serait encore pris à la gorge, abruti par les chiffres, les clichés d’époque et les « restes » des gazés…